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Michelle Tirone, Insoumise

Militante insoumise, ce blog complète mon compte Facebook et ma chaîne Youtube. J'essaie d'y décrypter l'actualité et je vais y inclure des définitions, des pensées, des critiques, enfin tout ce qui a un rapport avec la vie sociale et politique...

MERCI MADAME LA JUGE !

La libération du jeune journaliste Taha Bouhafs est un grand soulagement.

Un soulagement d'abord pour Taha lui-même. Dès que nous avons été prévenus de ce rassemblement, au théâtre ou se trouvait Macron, associé au tweet de Taha, beaucoup d'entre nous se sont dit qu'ils n'allaient pas le louper.
Pourtant comme il le dit lui-même à sa sortie de garde à vue, son tweet est si innocent qu'il l'a fait sans se cacher et que s'il avait voulu appeler à une action violente, il l'aurait fait anonymement. 

 

Objectivement, son tweet n'appelle à rien. Il relate des faits.
Macron est présent dans un lieu public, le prendre en photo et signaler qu'on se trouve 3 rangs derrière lui serait donc un délit ?
Avoir reçu l'info que des gens se préparaient à venir sur place et l'écrire serait un délit ?
En conclure que "la soirée risque d'être mouvementée" serait donc un délit ?

Je me demande quel type de tweet aurait écrit un journaliste macroniste qui se serait trouvé à la place de Taha avec les mêmes informations en sa possession.

 

 

Taha Bouhafs est dans le collimateur du pouvoir depuis l'affaire Benalla puisque c'est lui qui a permis son identification.

Son nom figurait sur une liste de 5 noms signalés comme "journalistes ennemis de la police", liste publiée par un tweet supprimé depuis mais repéré et dénoncé par le Conseil de l'EuropeParce qu'en Macronie, filmer les actions de la police, c'est être ennemi de la police. Seuls sont amis de la police les journalistes qui disent suivre les manifestations aux côtés de la police, affirment avoir vu "les pavés voler" (Raphaël Maillochon sur BFMTV)  mais ne montrent jamais une vidéo ou une photo de ces pavés que les manifestants feraient voler en direction des policiers. D'ailleurs tous ces policiers blessés dont on nous parle sans cesse, qui sont-ils ? Où sont-ils ? Où sont les photos de leurs blessures, les descriptions de leurs blessures ?

Alors merci madame la juge

Quand nous avons appris la mise en garde à vue de Taha Bouhafs, la peur s'est installée. Ce pouvoir est ultra répressif et la plupart du temps, la machine judiciaire est implacable. Quand, en fin d'après-midi, hier samedi 19 janvier, on apprend que le journaliste risquait fort d'être incarcéré, on s'est tous dit que c'était foutu pour lui...

Mais heureuse surprise, vers 23 heures, Taha Bouhafs est libéré et s'exprime, ainsi que son avocat Arié Alimi (membre de la Ligue des Droits de l'Homme), devant ses soutiens soulagés. L'Eurodéputé Younous Omarjee (LFI), présent, a filmé leur intervention.

Maître Alimi nous explique que la juge d'instruction n'a pas suivi la demande du parquet. Il existe encore une justice indépendante en France et c'est le deuxième soulagement qu'amène la libération de Taha. 

Macron et Belloubet désavoués. La macronie prend une belle claque.

Non seulement Macron est rejeté par la grande majorité des Français mais son arme majeure (unique ?), le système politico-judiciaire est en train de lui échapper. Certains policiers commencent à dénoncer leur instrumentalisation, les médias commencent à accuser le gouvernement de ne pas s'être inquiétés des violences policières... à surveiller et à suivre...

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