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Michelle Tirone, Insoumise

Militante insoumise, ce blog complète mon compte Facebook et ma chaîne Youtube. J'essaie d'y décrypter l'actualité et je vais y inclure des définitions, des pensées, des critiques, enfin tout ce qui a un rapport avec la vie sociale et politique...

Parrainages 2022 : des citoyen.ne.s parlent aux élus !

Lisez ce texte et si vous en êtes d'accord, vous pouvez signer la pétition associée :
https://chng.it/vcBZW4yPPq 

Il est proprement inconcevable que des citoyennes et citoyens ne puissent pas avoir le bulletin de vote de leur candidat ou de leur candidate lors des élections présidentielles.

Cependant le droit au bulletin de vote de leur choix est soumis à un minimum de 500 parrainages d'élus.

Il nous apparaît donc que l'ensemble des élus, 40 000 environ au total, dont plus de 35 000 maires, doivent faire en sorte que tous les candidats sérieux, ceux qui ont un programme politique, qui ne sont pas tombés dans la course par jeu ou par provocation et qui sont soutenus par un nombre avéré de dizaines voire de centaines de milliers de citoyens et citoyennes puissent se présenter aux élections.

On se dit que 500 signatures, c'est pas beaucoup sur un total de 40 000 personnes susceptibles de parrainer.
Et pourtant, on se rend compte que c'est beaucoup ! Parce qu'il y a de telles pressions, de tels blocages, souvent un "c'est pas mon problème" et parfois un certain manque de courage que finalement , oui, il est difficile de récolter 500 signatures !

Prenons l'exemple de Jean-Luc Mélenchon mais ce peut être valable pour d'autres candidat.e.s. Il y a des communes ou Jean-Luc Mélenchon était premier ou deuxième meilleur score aux présidentielles de 2017. Cette réalité ne peut être ni balayée ni méprisée !

Comment serait-il possible aujourd'hui que quelques signatures d'élus manquantes lui interdisent de se présenter à la présidentielle ?
C'est absolument inconcevable pour les personnes qui ont déjà dans l'idée de voter pour lui. Il est, de plus, le seul candidat qui ait demandé à réunir des signatures citoyennes et qui en a, à ce jour, réuni plus de 270 000.
270 000 militants qui appuient sa candidature. Parce que là ce sont de véritables soutiens, des personnes engagées qui entraînent derrière eux des électeurs moins ou non militants mais tout aussi disposés à voter parce que convaincus par ce candidat, son programme ou les deux.

270 000 soutiens citoyens et il y aurait des élus qui diraient : "Moi je ne veux pas que Mélenchon soit candidat donc il est hors de question que je lui donne mon parrainage !" ?
270 000 soutiens citoyens et il y a une Anne Hidalgo qui résume le "mérite à être candidat" à 500 signatures d'élus ?

Il ne semble pas que ce soit une démarche démocratique que d'empêcher une partie des Français d'avoir leur candidat !

C'est pourtant ce que demandent certains chefs de partis politiques qui, alors qu'ils ont réuni au delà de leurs 500 signatures, agissent pour que leurs concurrents ne les aient pas.
Croient-ils que ça va leur apporter les voix de celles et ceux qui auraient voté pour le concurrent dont ils sont le plus proche et qui ne pourra pas se présenter ?
C'est bien évidemment faux, ça ne leur donnera qu'une très infime partie de ces voix.

Si, par extraordinaire, Jean-Luc Mélenchon était empêché de se présenter, nombre d'entre nous n'iront tout simplement pas voter ou mettront dans l'urne un bulletin blanc ou nul. Et les élus qui n'ont donné leur parrainage à personne seront fortement tenus pour responsables par nombre de citoyens et citoyennes.

Les élus n'ont pas à poser de conditions pour donner leur parrainage. Celles et ceux qui disent qu'ils ne donneront leur signature qu'à la candidature qui sortira gagnante de la primaire populaire n'ont pas à exercer ce chantage.
Il y a énormément de citoyennes et citoyens qui sont contre cette primaire populaire, déjà par le simple fait qu'on veuille forcer des candidats à y participer contre leur gré et que le soutien de cette "formation" ne se fera que sous certaines conditions.

 

 

Si vous êtes un élu, vous n'avez pas à faire du chantage ni aux candidats ni à leurs électeurs potentiels. Vous avez accepté le mandat d'élu. Même si donner votre parrainage n'est pas en soi une obligation, cela fait partie des devoirs de votre mandat, vous le devez à celles et ceux qui vous ont élu.

Votre rôle est de permettre que tous les bulletins soient disponibles. Il y a des candidats investis par des partis installés qui ont un nombre conséquents d'élus, ils n'ont donc aucune difficulté à obtenir le nombre requis de parrainages comme, par exemple, le candidat du PCF qui semble avoir plus à cœur de faire barrage au concurrent le plus proche de ses idées qu'aux candidats qui lui sont totalement opposés idéologiquement.

Que prouveraient Roussel ou Hidalgo s'il gagnaient 1 ou 2 points parce que Jean-Luc Mélenchon n'aurait pas pu se présenter ? Pas grand-chose si ce n'est leur manque absolu d'esprit démocratique et républicain !

Si ces candidats veulent montrer qu'il ont plus de valeur que Mélenchon, qu'ils se présentent en concurrence, qu'il défendent leur programme et leurs idées et qu'il tentent de convaincre les électeurs. C'est pas plus compliqué que ça !

Mais éliminer ses concurrents en amont par manipulation politicienne et en faisant pression sur les élus de son parti, ce n'est ni respectueux des citoyens, ni digne d'un esprit républicain.

Les règles actuelles donnent la possibilité à un élu d'éliminer un candidat mais l'élu ne doit pas s'en octroyer le droit.
Mais vous ne pouvez pas jouer avec ça, vous les élus !
Vous ne pouvez ni céder au chantage ni en exercer un. Vous ne pouvez ni manipuler ni vous laisser manipuler.

Alors mesdames et messieurs les élu.e.s, ayez un peu de courage en dénonçant les pressions et en les refusant et faites preuve d'esprit républicain. Les électeurs vous en sauront gré. Mais si par calcul ou par lâcheté, vous empêchez un candidat ou une candidate de se présenter, on vous en voudra. On vous en voudra beaucoup. Une colère immense et dévastatrice pourrait résulter de l'absence de notre candidat aux élections, la France est déjà une cocotte minute !

Renaud Muselier, président de la région PACA et Gérard Larcher, président du Sénat vont tous deux appeler les élus à faire en sorte que tous les courants politiques puissent être représentés lors de ces présidentielles 2022.
Il est tout de même fort de café, pour nous, progressistes, de devoir constater que des élus de droite se montrent plus attachés au bon fonctionnement de la démocratie que des élus qui se disent de gauche.

Même si vous n'êtes pas d'accord avec le programme d'un candidat, battez-vous pour qu'il puisse le présenter.

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