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Michelle Tirone, Insoumise

Militante insoumise, ce blog complète mon compte Facebook et ma chaîne Youtube. J'essaie d'y décrypter l'actualité et je vais y inclure des définitions, des pensées, des critiques, enfin tout ce qui a un rapport avec la vie sociale et politique...

Consentement sexuel. Quels éléments prendre en considération?

J'entends cette phrase d'un médecin qui a "étudié les âges de consentement admis dans le monde".
Ce médecin dit en substance qu'il ne faudrait pas empêcher les actes sexuels chez les adolescents.

Ce en quoi je suis tout à fait d'accord.

Mais si on fait une loi sur l'âge du consentement, je pense qu'il faut préciser cette loi et tenir compte non seulement de l'âge du plus jeune des protagonistes mais également de l'âge du plus âgé, dès l'instant que le plus jeune est mineur.

Va-t-on considérer de la même façon un couple formé par deux adolescents et un couple formé par un(e) adolescent(e) et un(e) adulte d'âge mûr?

Pour moi, il est évident que non. Une jeune personne de 13 ans, fille ou garçon, n'a pas du tout le même rapport de force avec une personne de sa tranche d'âge qu'avec un(e) adulte qui a l'âge d'être son père ou sa mère.

Deux ados de 13 et 15 ans qui jouent à touche-pipi, même en allant jusqu'à l'acte sexuel total n'a absolument pas la même consonance qu'un homme de quarante ans qui "se paie" une gamine de 13 ans, même en admettant qu'elle soit "consentante", ce à quoi je ne crois absolument pas. Et même si une jeune personne de 13 ans est consentante pour un acte sexuel avec une personne de quarante ans, il n'est pas acceptable que la personne de quarante ans profite de ce consentement.

Une jeune personne de 13 ans pourra ne pas oser refuser ce qu'un adulte lui propose, lui impose devrais-je dire. Cette même jeune personne de 13 ans n'aura aucun problème à renvoyer balader une autre personne de son âge.

Il faut non seulement considérer un âge de consentement mais aussi, et c'est primordial, l'âge de celui ou celle à qui ce consentement a été donné.

Or, il apparaît que ces éléments ne sont pas considérés par les personnes qui parlent de changer la loi. Est-ce volontaire, est-ce un simple "oubli"?

Je ne conçois pas que Nicole Belloubet, ministre de la justice et encore moins Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, n'aient pas seulement pensé, en tant que femmes, à ces simples considérations.

Créer une loi qui stipulera seulement que l'âge de consentement est de X ou Y années laissera la porte ouverte à de nombreux viols. Tous les psychologues vous diront que même une personne adulte peut se trouver en état de sidération et donc, ne pas affirmer son désaccord à un acte sexuel imposé. Ajouter une clause de cohérence d'âge entre les deux "partenaires" est, à mon avis, absolument indispensable.

On peut discuter des âges en question mais si on élimine cette donnée du problème (âge du demandeur(euse) comparé à l'âge du consentant(e)), on passe tout à fait à côté de l'essentiel.

(Photo : Michel Serrault et Elsa dans "Garde à vue" de Claude Miller)

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