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Michelle Tirone, Insoumise

Militante insoumise, ce blog complète mon compte Facebook et ma chaîne Youtube. J'essaie d'y décrypter l'actualité et je vais y inclure des définitions, des pensées, des critiques, enfin tout ce qui a un rapport avec la vie sociale et politique...

Grippe de Hong-Kong (1969-70) VS Covid-19

Je donne ici des faits et des chiffres vérifiables.
A chacun d'en tirer ses propres conclusions.
1969 : une épidémie fulgurante !

Il parait que tout le monde a oublié la pandémie de 1969-70 : la grippe de Hong-Kong

Personnellement, je m'en souviens parfaitement.

J'allais à l'école primaire à Sardent dans la Creuse, j'avais 10 ans. Un jour, dans le car scolaire, il n'y avait personne ou presque. Et une fois arrivés en classe, personne non plus !

Sur environ 300 élèves à l'époque, je me souviens de ce jour où nous étions 5 à n'être pas atteints de cette grippe qui, dans mon souvenir, est arrivée très soudainement et a frappé brutalement une très large partie de la population en même temps.

On nous a mis à la bibliothèque parce qu'on ne savait pas quoi faire avec 5 élèves. Pour ce qui est des enseignants, je ne me souviens plus qui était encore présent ou pas. Je me souviens que j'avais lu "Le dernier des Mohicans" de Fenimore Cooper dans la journée, j'avais choisi ce livre parce qu'il y avait un Indien sur la couverture et que j'aimais les westerns et particulièrement les Indiens. Les souvenirs sont sélectifs, c'est comme ça.

L'école a fermé pendant quelques jours. Je ne me souviens pas que ce fut très long.

Dans ma famille, tout le monde était malade sauf moi ! C'était une vraie grippe, à vous coucher avec 40 de fièvre pendant plusieurs jours. Je n'avais jamais vu personne malade chez moi. A la campagne, les gens étaient solides et ne restaient pas alités pour "un rien". C'est la seule fois ou j'ai vu ma grand-mère incapable de se lever. 
A 10 ans, j'ai essayé de cuisiner des pommes de terre à la crème. C'était tellement raté que ni ma sœur, ni ma grand-mère, ni Valentine, notre logeuse et comme ma seconde grand-mère, n'en ont voulu une seule bouchée ! Il est vrai qu'elles n'avaient guère d'appétit ni de goût vu leur pauvre état. Mais j'ai dû me rendre à l'évidence, c'était pas bon du tout, d'ailleurs même la chienne Kelly l'avait boudé, c'est dire !

1969 : Confinement, masques, gel de l'économie ?

En 1969 ? Rien de tout ça. On dit aujourd'hui que l'épidémie a été "sous-estimée" par les médias mais aussi par les gouvernement et les scientifiques de l'époque. 

Peut-être. Et c'est probablement pour ça que la mémoire collective ne se souvient plus de cette période ou pourtant énormément de gens avaient été malades. Même les épidémies de rougeole ou de varicelle n'avaient jamais atteint autant d'enfants à la fois ni provoqué, que je me souvienne, la fermeture de notre école.

Certains disent que l'ambiance politique de l'époque était différente et que la mentalité des gens était moins pessimiste que de nos jours. Je confirme ce dernier point et j'ajouterais que les gens avaient plus de courage et étaient probablement plus fatalistes, moins lobotomisés par les films catastrophe américains et  élevés loin de l'aseptisation généralisée d'aujourd'hui pourtant assortie d'une hygiène alimentaire tout à fait déplorable. Aseptisation et mauvaise alimentation ayant très fortement diminué le potentiel d'autodéfense immunitaire des individus.

1969 - France 31 000 morts en 2 mois

En 1969, il y avait 51 561 836 d'habitants en France. A l'époque, il a été dénombré officiellement 17 000 décès dûs directement à la grippe de HK et un excédent de mortalité de plus de 40 000 individus avait été constaté.

En 2003, les épidémiologistes et statisticiens Antoine Flahault et Alain-Jacques Valleron font un décompte du nombre de morts : 31 000, dont plus de 25 000 pour le seul mois de décembre 1969.

On lit dans la presse de 1969 qu'un quart de la population française est atteinte par le virus A(H3N2) et pourtant, on n'alarme pas la population, on ne la culpabilise pas, on soigne et on attend la fin de l'épidémie. Elle s'arrêtera en janvier 1970.

Si le chiffre de 31 000 morts à cause de la grippe de Honk-Kong est juste, ça représente 0,06 % de la population de l'époque. Il est signalé des décès de personnes de tous âges.

1969 - Monde, un million de morts

Selon l'épidémiologiste Antoine Flahault, « la grippe de Hongkong est entrée dans l'histoire comme la première pandémie de l'ère moderne. Celle des transports aériens rapides. La première, aussi, à avoir été surveillée par un réseau international. De fait, elle est la base de tous les travaux de modélisation visant à prédire le calendrier de la future pandémie »

L'OMS dénombre environ 1 million de morts dans le monde entre 1968 et 1970 (cette grippe apparaîtra dès 1968 en Asie), soit 0,03% des 3,6 milliards d'habitants dans le monde à l'époque.

2019-2020 - Covid-19

Nul besoin de développer ici les chiffres que tout le monde peut trouver partout.

A ce jour, Covid-19 a tué 32 942 personnes en France, directement ou indirectement (même Véran a précisé que tous n'étaient pas mort "du" virus mais parfois juste "avec" le virus), soit 0,05% des 67 millions d'habitants actuels.

Au niveau mondial, Covid-19 a tué, directement ou indirectement, 1 086 156 soit 0,01% des 7,5 milliards d'habitants actuels.

Le nombre de décès n'est pas définitif, il sera bon d'actualiser ces chiffres dans quelques mois.

Différence de politique sanitaire entre 1969 et 2019

Si on peut dire qu'en 1969, la politique sanitaire nationale a été minimale, il n'en est pas de même de nos jours.

En 1969, il n'y a pas eu de dégâts que l'on dit collatéraux, du moins pas à une échelle telle qu'il ait fallu établir des plans de relance économique et sociaux.

En 1969, il n'y a pas eu à réorganiser les soins pour les personnes atteintes d'autres maladies, on ne nous a pas obligés à changer nos liens sociaux, à empêcher les gens de se toucher, s'embrasser, se rencontrer.

En 1969, personne n'a tétanisé la population dans une peur panique, une ambiance de suspicion de son voisin et même de sa famille, une propension à la délation et à la culpabilisation de celles et ceux qui osent ne pas céder à cette panique instrumentalisée.

Questions légitimes que l'on peut se poser

Le confinement était-il nécessaire ? N'était-il pas plus intelligent de dépister (même sommairement dans un premier temps), soigner et isoler les malades, protéger les personnes très fragilisées par d'autres pathologies ou par l'âge ? Protéger ne voulant pas dire emprisonner comme ça a été fait lors du confinement en France, les personnes âgées ayant été totalement délaissées sans plus aucun lien avec leur famille ni même entre elles au sein d'un EHPAD.

Si le confinement était nécessaire, pourquoi le déconfinement s'est-il fait en dépit de toute logique et sans aucune précaution ? Pousser les gens à partir en vacances depuis des villes très atteintes par le virus vers des lieux épargnés et ce, sans même donner le conseil de se faire tester avant de partir ?

Je passe sur les innombrables questions portant sur les lieux ou soi-disant, le virus ne donne pas lieu à "cluster" (transports en commun, Disneyland Paris, le Puy du Fou, les fast food, etc...) et ceux ou, soi-disant, le virus se comporte en diable sans pitié (cafés, restaurants, salles de spectacle, etc...), sur le pourquoi d'un Castex qui ne télécharge pas l'application proposée par le pouvoir, sur le pourquoi des Macron, Darmanin, Denormandie, Blanquer portant leurs masques sous le nez alors que des personnes sont verbalisées si elles le portent mal à un endroit ou elles sont à plus de 2 mètres des autres, pourquoi les policiers en voiture (vus à Limoges et Poitiers notamment) ne portent pas de masque même s'ils sont plusieurs dans la voiture...

Mais la vraie question que je me pose est celle-ci :
N'est-on pas juste en train d'étaler l'impact de cette maladie avec toutes ces précautions qui n'en sont pas vraiment tellement elles sont incohérentes ?
Nous le sauront dans quelques mois, en comptant les morts.

Et la suite ?

Il va falloir attendre des mois et peut-être des années pour compter les morts non pas dûs au coronavirus mais à toutes ces mesures qui tuent notre économie, démolissent les rapports sociaux, plongent des milliers de gens dans le désespoir et le stress, dans la peur de se retrouver sans emploi, sans argent, sans avenir dans un monde ou l'on vivra de plus en plus isolés chez soi ou dans sa voiture, seul dans son travail, seul en faisant ses courses, seul devant un film ou un spectacle, seul partout même en groupe, le contact physique banni pendant des mois devenant pour certains un nouveau mode de comportement.

Finalement, la réaction de 1969 face à l'épidémie n'était-elle pas plus saine ? Cette réaction animée par une forme d'inconscience de la gravité de l'épidémie ou bien par le refus de céder à un sentiment d'épouvante et de panique me parait, à moi, bien plus compréhensible en tous cas que ce que nous vivons actuellement.

Je suis intimement et tristement persuadée que le coronavirus SARS-Cov-2 fera au final beaucoup moins de victimes que n'en fera la gestion de la pandémie.

 

Article de Arrêt sur Images : 
https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/les-elites-et-la-peste-1347-partir-tot-loin-longtemps 

Page wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe_de_Hong_Kong#cite_note-ASI2020-10 

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M
Bonjour, merci pour le partage, au plaisir de vous voir sur mon blog. https://maxence-animalerie.blogspot.
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C
J'avais 16 ans, j'étais en 1ère et je l'ai eue. Beaucoup d'élèves de ma classe l'ont eue aussi les uns après les autres. Je me rappelle avoir plané quelqyes jours à 40° de température et avoir beaucoup dormi. Je me suis remise très vite.
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